Parcours & Compétences


Depuis ma plus tendre enfance, ayant trouvé refuge dans l’imaginaire, les livres et l’écriture,

j’ai très vite été investie par mon entourage d’un rôle de « prêteuse de mots », faisant jaillir, traduisant, ceux enfouis à l’intérieur de mes proches.

La lecture ayant été étant ma principale occupation durant toute ma jeunesse, j’ai sur-développé des compétences langagières et littéraires très tôt repérées et sollicitées par mes camarades d’école. Ce qui, de mon cursus d’étudiante à ma vie professionnelle, a fait de moi une aidante rédactionnelle (mémoires, écrits professionnels), notamment tout naturellement auprès de mes stagiaires, durant chacune de mes expériences en tant qu’assistante sociale, mon premier métier. 

C’est ainsi qu’est née ce que je dois bien reconnaître comme étant, sinon une mission de vie, tout du  moins une vocation : aider les autres à accoucher et mettre en mots leur vision du réel.

A cette passion pour la langue française et le maniement écrit des idées, s’est ajoutée une grande appétence pour la compréhension des phénomènes sociaux et humains, qui, très vite, en parallèle d’un début de carrière dans le secteur social, m’a conduite à une reprise d’études,  tout d’abord en sociologie (obtention d’une licence à Paris V), puis en démographie (diplôme d’étude approfondie en 1994).

J’aspirais alors à devenir un pont entre le monde de la recherche et le terrain, en devenant chargée d’études socio-démographiques, afin d’ évaluer les besoins et de mieux ajuster les programmes d’action sociale, aux réalités vécues par les populations accompagnées et les professionnels. Mais, au milieu des années 90, idéaliste et peu stratégique, je me suis trouvée happée par une techno- structure et des enjeux politiques qui m’ont dépassée, et ne m’ont pas permis d’articuler mes préoccupations d’actrice de terrain et les commandes institutionnelles.

Parallèlement, tout en continuant d’aider régulièrement mes stagiaires assistantes sociales, puis mes collègues chargées d’études, j’ai commencé à donner des cours de méthodologie et d’accompagnement mémoire dans divers centres de formation en travail social.

En 1998, j’ai senti que les fonctions de formatrice dans un cadre collectif ne me correspondaient pas, en particulier le suivi  de mémoires sous forme d’ateliers.

Alors encouragée par nombre de stagiaires que j’avais aidés bénévolement de manière informelle, j’ai  décidé  de franchir le pas de la guidance de mémoire en libéral, puis devant le succès rencontré et une demande croissante,  d’en faire mon métier. Ce qui, à l’époque m’a permis de pouvoir concilier activité professionnelle et vie de maman en solo.

Mais surtout, ce tournant professionnel m’est apparu comme une évidence : me sentir plus alignée avec mon besoin d’efficacité dans une relation duelle de co- construction, ma personnalité littéraire, et mes aspirations intellectuelles.

À cette période, dans les années 90, il n’existait encore aucun manuel de référence pour aider les étudiants et les formateurs du secteur social à la réalisation du mémoire de fin d’études des travailleurs sociaux. Au tournant des années 2000, j’ai donc rédigé le premier  guide pratique de méthodologie du mémoire dédié au secteur social, aux Editions Vuibert, régulièrement réédité depuis, jusqu’à la dernière mise à jour, suite à  la réforme de 2018.

Ce manuel constitue toujours aujourd’hui une ressource solide, recommandée par de  nombreux formateurs des centres de formation en travail social, et disponible dans leurs centres de documentation.

Depuis 1993, début de mes premières guidances informelles, j’ai ciselé des compétences très affûtées en matière d’accompagnement à la réalisation du mémoire de fin d’études, sur le fond comme sur la forme.

L’amour conjugué du verbe, de la pédagogie et de la recherche m’ont permis de mener des centaines d’étudiants à réussir « l’épreuve » du mémoire dans des domaines diversifiés.

En effet, bien qu’issue du secteur social et ayant démarré auprès des étudiants de ce champ durant mes premières années d’activité de guidante privée, j’ai eu, au fil des années, l’opportunité d’élargir mes champ de connaissance à des domaines d’expertise requérant les éclairages de disciplines communes (sciences humaines, droit, management, économie).

Que ce soit auprès d’étudiants déjà accompagnés en formation initiale et reprenant des études pour devenir cadres, ou bien m’orientant des proches préparant des diplômes dans des domaines très divers, toutes ces sollicitations ont stimulé ma curiosité intellectuelle, et m’ont conduite à m’initier à différentes cultures professionnelles.

Ainsi, même si mes compétences et mes connaissances sur les dimensions techniques sont limitées en ce qui concerne les cœur de métier des  diplômes préparés, je suis apte à évaluer/  guider les étudiants sur ce qui constitue les fondements stratégiques des mémoires, quasiment quel que soit le domaine : la définition d’un objet de recherche, la méthodologie de recherche, la structuration et la cohérence logique, le raisonnement et les articulations, la qualité rédactionnelle, la finesse et la pertinence des démonstrations et analyses.

Car, à la fois méthodologue, pédagogue et aide conceptuelle/rédactionnelle, je porte toujours l’empreinte de ma formation en sociologie et en démographie, dont les outils d’analyse (qualitative/quantitative) des données sont transposables à la plupart des mémoires des différents champs disciplinaires et professionnels, pour lesquels je suis sollicitée.

Aujourd’hui, plus de 30 ans après mes premiers pas de guidante bénévole, j’ai toujours à cœur de conjuguer ma passion de l’écriture et de la recherche, pour aider mes clients à réaliser le mémoire qui correspond à leurs aspirations, celui qu’ils portent en eux, pour non seulement être diplômés, mais surtout en tirer une expérience et une démarche intellectuelle de décryptage du réel, utile à leur futur exercice professionnel.

J’ai la réputation d’être une guidante privée peu conventionnelle, mais très aidante.

En effet, tout d’abord, je fonctionne en partie à l’intuition et je donne beaucoup de « ce qui me vient » spontanément, et avec facilité, sur les sujets qui me sont soumis, donnant souvent l’impression aux étudiants accompagnés, que j’ai été immergée dans l’environnement de leur objet de recherche, alors que ce n’est que rarement le cas. J’utilise juste en fait des correspondances, et des connaissances nourries par  des décennies d’apports trans- disciplinaires,  sur des sujets récurrents au sein des différents corps de métiers où mes clients sont les plus  nombreux.

Par ailleurs, j’établis avec les étudiants que j’accompagne un lien de proximité qui va bien au-delà de la délivrance d’une relation de service client –prestataire. Pendant les séances, je rentre en connexion immédiate et profonde avec les personnes que j’aide, tant au niveau du ressenti qu’ au niveau intellectuel, de par ma curiosité et mon appétence pour ce que l’autre peut apporter de nouveau par son regard sur le monde et sur les choses, sa sensibilité et son intelligence singulières. Et ce, bien au-delà des difficultés qu’il peut rencontrer au niveau rédactionnel, ou en termes d’élaboration de son écrit.

Ce qui me permet de capter très rapidement la pensée des étudiants, leurs ambivalences d’apprentis praticiens-chercheurs mais surtout d’appréhender une part importante d’ implicite concernant les angles morts de leur approche des sujets traités, le vu mais pas relevé ou impensé (comme dirait le sociologue Saül Karsz),  le diffus et le confus , ou encore l’imprécis, qui constituent  les limbes du chercheur,  et qu’il doit explorer au plus profond/précis possible pour en faire son miel.

Ce qui fait souvent dire à mes clients au détour des séances : « c’est incroyable , on dirait que vous avez baigné dans ce milieu ( ou cette problématique)   toute votre vie ! », « avec toutes vos questions qui cernent ce que j’arrivais pas à repérer, on dirait que vous êtes une voyante ! » « vous exprimez ce que je portais en moi mais que j’arrivais pas à faire sortir »,  « comment avez-vous fait pour deviner que c’est comme ça que ça se passe sur mon terrain de stage …. ?»

Ainsi, tout en  laissant toujours la personne  coachée  libre de suivre mes propositions, et en priorisant une aide à l’accouchement de ses propres idées je suis néanmoins très « nourrissante », parfois trop au goût de  certains guidants institutionnels….. au sens où chez moi, fusent les idées, références théoriques, les souvenirs passionnés de problématique de mémoires proches,  et   j’offre tout cela avec bonheur, méthode et ordonnancement.

Par ailleurs, selon des collègues québécois qui m’ont vu travailler, j’aurais une manière de guider très nord-américaine, à  l’image de mon manuel qui prend l’étudiant par la main , pas à pas,  et le lâche progressivement dans le grand bain de la recherche.

Effectivement, très pragmatique et concrète, je décompose toute la démarche de réalisation du mémoire, sur le plan intellectuel et pratique dans un langage simple, avec  des schémas explicatifs d’ initiation à la recherche parfaitement compréhensibles pour tout un chacun . De même, en ce qui concerne les différentes théories pouvant être exprimées dans un langage abscons, qu’il m’arrive de présenter avec humour. Ce qui permet d’aider à utiliser  des  sources livresques complexes et des concepts  ardus à saisir.

Je reconnais aussi que j’ai une façon rien qu’à moi d’imager la complexité de la méthodologie de recherche, en puisant dans la vie de tous les jours ou en m’appuyant sur des personnages, des situations de la littérature , des contes de fées, ou du cinéma. Il peut m’arriver par exemple d’évoquer  Colombo vs  Starsky et Hutch  pour bien faire saisir la posture du chercheur, ou les notions d’hypothèses,  d’indicateurs .

Mon approche souvent imagée, émotionnelle, permet de stimuler chez les étudiants le processus cognitif d’un syncrétisme élaboratif, en créant des connexions neuronale inédites ;

et de ce fait , elle se révèle particulièrement efficace pour déclencher la créativité du chercheur qui sommeille en chaque étudiant …. au-delà de sa situation de candidat stressé préparant une épreuve d’examen!

C’est en tout cas cette passion de réveiller ce désir de chercher et de comprendre, enfoui dans l’enfant intérieur en chacun d’entre nous, qui m’anime,  et que bien souvent,  je parviens à transmettre avec mon enthousiasme communicatif pour la plupart des sujets traités.